
Un sujet qui fait encore beaucoup couler des encres et qui est toujours au centre des débats, l’avortement fait l’objet de loi et de revirements. Des femmes se battent pour qu’il soit applicable, des autorités et des entités politiques et religieuses le condamnent. On lui attribue toutes les désignations : droit, crime ou autres, et beaucoup de questions tournent autour du sujet.
L’avortement, droit universel ou non ?
Dans le monde, l’IVG reste un sujet plutôt problématique, puisque l’accès à cette pratique n’est pas le même dans tous les pays. Tandis que certains pays de l’Occident y compris la France, l’autorisent sous demande et ce, sous conditions, d’autres pays de l’Europe comme l’Irlande, la Pologne, Chypre ou Malte le condamnent toujours, sauf en cas de menace substantielle à la femme, d’inceste, de viol ou de malformation fœtale.
Cette position inégale par rapport à l’IVG suscite beaucoup de questions. Quelles lois se rapportent-elles à cette pratique ? En France, la loi Veil, proposée par le ministre de la santé Simone Veil, a autorisé l’IVG et est votée en 1975 dans le parlement. La loi « Aubry-Guigou » a « revisité » le texte de la loi Veil.
Quelles sont les positions des autres pays, aux yeux de la loi ? Si certains pays en Afrique essentiellement, interdisent l’interruption volontaire de grossesse, certains pays de l’Amérique Latine l’y autorisent seulement en cas de viol, de risques vitaux ou de maladies mentales.
Quelles en sont les sanctions ? Si autrefois, la pratique faisait l’objet d’une sanction religieuse, plusieurs pays incluent les sanctions pénales dans la sentence.
Où se pratique légalement l’IVG ? Dans les pays comme la France ou l’Italie qui autorisent l’IVG, elle doit être pratiquée dans un milieu hospitalier, avec les formalités qui y sont rattachées, mais dans certains pays, on enregistre beaucoup de cas d’IVG clandestines.
Quelles sont les évolutions concernant cette pratique ? Récemment, aux États-Unis, le président Américain Donald Trump a signé un décret interdisant la prise en charge fédérale des organismes qui soutiennent l’IVG.
Combien de cas d’avortement sont enregistrés dans le monde ? Environ 56 millions de femmes choisissent d’interrompre volontairement leur grossesse.
Combien de pays l’y autorisent ? 61 pays autorisent les femmes à avoir accès à l’IVG.
Le cas de France en particulier
La France, de par la loi Veil, a autorisé la pratique de l’IVG. Mais depuis, quelques années, cette loi a fait l’objet d’un remaniement dans son texte.
Quel texte a été changé ? Avec la loi « Aubry-Guigou », les 10 semaines d’aménorrhée légales sont passées à 12 semaines. La consultation psycho-sociale autrefois obligatoire ne l’est plus.
À quel âge l’IVG peut-elle être pratiquée ? Si avant les mineures n’étaient pas autorisées à y avoir accès que sous autorisation parentale, cette nouvelle loi stipule que, désormais, elles peuvent choisir d’interrompre volontairement leur grossesse.
Quelles en sont les méthodes ? Essentiellement, il y a deux possibilités : par voie médicamenteuse et par voie chirurgicale.
Le médecin peut-il refuser cette pratique ? Oui, une clause de conscience permet au médecin de pratiquer ou de décliner une demande d’IVG.
Quelques informations à savoir sur l’IVG
Cette pratique n’est pas anodine sur le point de vue psychique mais également physique. L’avortement reste un sujet tabou dans plusieurs pays et le simple fait de l’évoquer attise…la foudre.
Sachez alors que sa pratique ou non est souvent liée à la religion. Sachez aussi que cette l’interruption volontaire de grossesse n’est pas une méthode de contraception.